Femme entrepreneur: j’ai crée ma société d’architecture d’intérieur et de décoration spécialisée.

Suite à une dernière expérience salariée calamiteuse, j’ai décidé de franchir le pas et de créer ma société de conception de maisons en bois. J’ai suivi de nombreuses formations dans ce sens. J’avais le souci de la perfection et la volonté de ne pas me planter. Ma société fonctionnait bien jusqu’à la naissance de ma fille où j’a perdu pied. Tout à coup, une peur m’a envahie : celle de ne pas être capable d’assumer ces deux casquettes (celle de maman et celle de femme entrepreneur). J’ai alors pris la décision la plus catastrophique de ma vie, celle de m’associer avec une personne qui en réalité ne souhaitait que se servir de moi et de l’ancrage de ma société pour servir ses propres intérêts.

Je me rends compte que cette peur irraisonnée m’a fait des prendre des décisions absurdes. Notre association s’est achevée au bout de trois ans, dans la douleur. Du jour au lendemain, je n’avais plus de revenus. J’ai vécu un véritable tsunami et le pire est que ma fille, du haut de ses 3 ans, s’est retrouvée au milieu de tout ça. J’avais perdu le sommeil, confiance en moi, l’envie de tout. Ma fille ne méritait pas ça.

J’ai donc décidé de relever la tête, pour moi, pour elle, en créant ma nouvelle activité d’architecture d’intérieur et de décoration spécialisée dans l’adaptation des logements pour les personnes en perte d’autonomie et en parallèle je prépare une VAE en architecture d’intérieur. En effet, j’ai un parcours un peu atypique en commençant par une formation en techniques du bâtiment, puis de conception, de thermographie infrarouge, d’application de peinture et de béton ciré et enfin handibat.

Les principales difficultés sont avant tout de l’ordre financier et également le manque de soutien, les personnes qui vous tournent le dos ou qui ne croient pas en vous. Les critiques perpétuelles, l’incompréhension face à mon souhait de persister dans l’entrepreneuriat. La peur d’échouer une nouvelle fois…

Ma fille et la fierté de me dire : « je vais y arriver une seconde fois ». Mon projet me tient à cœur. Pendant huit je me suis occupée d’une petite fille handicapée et cela m’a fait prendre conscience du manque d’entreprises se souciant du handicap ou du vieillissement au sein du logement. Finalement, la cessation de ma première société a été un mal pour un bien. Je m’étais engagée dans une voie qui, finalement, ne me convenait et ne me correspondait pas tout-à-fait. Je veux montrer aux personnes qui ont cru en moi qu’elles ont eu raison. Et aux autres, leur répondre que concilier la vie de maman solo et de femme entrepreneur n’est pas incompatible. Une autre raison qui m’encourage à continuer est cette possibilité de pouvoir gérer mon planning comme je le souhaite, de pouvoir accorder du temps à ma louloutte et de la voir grandir.

Pérenniser ma société, devenir la référence des agences d’architecture d’intérieur et de décoration spécialisée. Que mes rêves de petite fille soient réalisées. Pouvoir offrir une vie meilleure à ma louloutte, ne plus me soucier de comment je vais payer les factures.

Ne vous souciez pas du regard des autres. Il y a aura toujours des personnes pour vous rabaisser. Sachez bien vous entourer et ne pas hésiter à vous faire aider. J’ai été accompagnée par l’ADIE, les bénévoles (qui sont pour la plupart d’anciens chefs d’entreprises) ne sont pas là pour vous juger mais pour que votre rêve d’entrepreneuriat devienne réalité. Croyez en vous et pensez positif ….