Création d’entreprise mère célibataire – conseil en communication et en image.

L’histoire de ma vie a été chamboulée par des vagues de surprises et de rebondissements, parfois bien difficiles. Je me suis retrouvée face à des choix très durs à faire seule. Et pas seulement celui d’être en création d’entreprise mère célibataire. Quand on est une femme seule, on n’a pas seulement à supporter le regard noir de la voisine parce que son mari vous sourit. Il faut être vigilante de tout et envers tout! La femme seule est forcément fautive de quelque chose. Oui je suis Fautive d’avoir travaillé en grande distribution, samedis, dimanches et jours fériés. Ou encore d’avoir cumulés plusieurs emplois en même temps ! Oui je suis fautive d’être une femme qui sait ce qu’elle veut et surtout ne veut plus.

J’assume ma fille seule, avec un respect pour sa famille paternelle dont elle a besoin pour se construire, malgré la séparation. Ma fille a 18 ans depuis Aout 2017.  Quand j’ai quitté son père, elle n’avait pas 1ans1/2. Nous avons vécu du système débrouille comme bien des mamans solos. Nous avons jonglé avec les factures, les nounous … Et nous n’avions pas d’aide financière particulière. Je n’ose même pas vous raconter l’anecdote de ma visite au service social. Honteuse d’une démarche difficile moralement, j’en suis sortie encore plus désespérée ! J’ai décidé suite à cet épisode douloureux de faire front seule. Envers et contre tout !

J’ai suivi une formation par correspondance en plus de mon travail, j’ai bousculé ma direction pour leur prouver que j’avais des compétences professionnelles. J’avais besoin d’évoluer et non pas d’étouffer dans un poste dans lequel on n’a le respect de personne. Pas même celui de nos clients. Nous étions loins de la création d’entreprise mère célibataire !

On m’a refusé une promotion une 1ère fois malgré un besoin interne. Ils ont recruté à l’extérieur de l’entreprise et ils ont osé me demander de former la personne qui prendrait le poste que je voulais. Je n’ai pas voulu me positionner en victime, et je suis restée professionnelle. J’ai donc formé la personne qui allait occuper « mon » poste.

Fort heureusement, une opportunité s’est offerte à moi. Le magasin dans lequel j’ai travaillé s’est agrandi et un nouveau magasin de la même enseigne est même né. Je me suis retrouvée à la tête d’une équipe de 45 personnes en tant que manager principale. Petite hausse de salaire et grosse responsabilité! Je n’avais pas été formée pour cela mas j’ai appris sur le tas.  Mon PDG à l’époque m’avait dit « la balle est dans votre camp, à vous de jouer ». Lui-même n’y croyait pas.

Je me suis donnée à fond, j’ai fait des formations en interne….  J’ai fini par réussir à imposer une structure dans mon service, à faire reconnaître les valeurs professionnelles et humaines de mon équipe. J’ai aménagé les plannings afin de donner à chaque caissières un week-end de repos (samedi après-midi et dimanche). Et aussi, j’ai imposé des formations pour le secteur. Et puis, changement de direction !

Mon nouvel employeur a une forte personnalité, une vison décalée mais innovante. Il bouscule tout et m’envoie à Lyon en formation avec une collègue de même statut que le mien au magasin. Nous étions 2 managers principales et 3 adjointes. On réorganise et on accompagne les salariés dans le changement, suite à notre nouvelle direction.

Surprise plus de nouveau employeur … un couple vient de le remplacer… La vraie surprise est là !! On nous fait comprendre qu’avant eux on n’était rien, et que ça allait changer! Petit à petit on me bascule dans un poste qui ne ressemble à rien, sauf au précédent! Humainement incompatible avec les nouveaux dirigeants, j’ai postulé à l’entité de formation de l’enseigne que je représentais. Les formateurs m’ont régulièrement sollicitée pour les rejoindre, j’avais finir par me dire « pourquoi pas ».

Des problèmes sont arrivés durant la transition très délicate en la Haute-Savoie et La Lorraine. Tout d’abord, on m’embauche sur un poste qui n’est pas encore crée. Puis je dois déménager, d’où mon arrivée en Lorraine. Sans logement, je suis hébergée en urgence dans la famille, à 115km de mon bureau. Il me faut vite un collège pour ma fille. Nous mettons plus d’un an pour trouver un logement, pour se remettre financièrement et pour se poser dans notre nouvelle vie.

Quand les médecins découvrent que ma fille a des tumeurs fémorales, la foudre s’est abattue sur moi. J’ai craqué et pleuré pour la 1ère fois. Mon état surprenait tout le mon entourage. J’étais fatiguée et j’avais peur. Voir son enfant souffrir, devoir suivre une longue rééducation et être sur fauteuil roulant m’a totalement bouleversée. Je me suis dit « stop faut changer tout ça ».

Rassurez-vous, Ma fille va très bien aujourd’hui. Elle a peu de séquelles sur ses jambes. elle prépare son BAC et son Entrée en FAC. C’est d’ailleurs ma plus belle réussite. Suite à tout ses rebondissements j’ai décidé d’agir et j’ai repris 1 an de formation en congé individuel de formation(CIF) à Schiltigheim. J’ai passé un diplôme dans le domaine du conseil en communication et en image.

J’ai décidé cette reconversion suite au vécu de ma fille.  J’ai refusé d’être une victime. Je suis tout sauf une victime, je le répète. J ‘ai décidé d’ouvrir un cabinet de conseil en image avec des valeurs humaines. Avec au coeur de mon projet l’individu, la personne tel quelle est. Après mon CIF, j’ai repris mon poste de formatrice. Là on annonce un licenciement économique, je ne vous le cache pas au début j’ai très mal vécu l’annonce. Peur d’être sans ressources pour élever ma fille et pour survivre! Puis un fois le choc passé, avec du recul, des nuits blanches, des tas de peurs et questionnement … J’ai enfin pris la direction positive que cette opportunité m’a offert, LA POSSIBILITÉ DE CREER ENFIN MON JOB!

Je suis donc rentrée en reclassement de décembre 2016 à 2017! J’ai profité de mon reclassement pour reprendre une formation de 3 mois à Obernai pour passer un autre examen d’état:  le FPA (Formateur Professionnel pour Adulte).

J’ai réalisé ma campagne commerciale, mes contenus de formations, mes cartes de visites, mes flyers, mon étude de marché…  Aussi, j’ai rencontré du monde pour me faire connaitre dans une région je connais peu. Tout ceci pour créer mon activité de Conseillère en image & Formatrice-Consultante. Relooking Spécialisé femme ronde. Je cible les particuliers pour un service de conseil et de coaching à domicile et les entreprises pour les formations et services de coaching.

Oui j’aime former en entreprise et aussi le contact avec les particuliers.  Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec une experte comptable.  Demain, j’ai rendez-vous avec une 1ere cliente en coaching pour un diagnostique offert. Vendredi, je suis reçue par une conseillère de banque. Tout se met en place pour enfin officialiser mon entreprise, que j’ai démarré en portage salarial durant la conception de mon projet.

Je crois fortement à ce projet au vu de la demande mais surtout je vais là où personne ne veut aller.

Ma vision de la vie « Chaque coup dur à une réponse positive faut réussir à la comprendre parmi le brouillard », Aller là où on ne veut pas de moi parce que personne ne doit me dire ce que j’ai le droit de faire ou non. Encaisser, observer, pleurer oui mais ne pas me sentir fautive d’avancer dans mon chemin. Un chemin qui au fil des années m’a rendu plus calme, sereine en paix avec le passé. Et m’a permis d’avancer vers un horizon nouveau.

Une nouvelle vie commence, malgré la peur de l’inconnu et la sortie de ma zone de confort! Je suis soulagée d’avoir une nouvelle vie. L’année 2018 rime pour moi avec nouvelle vie. Merci de m’avoir appris durant tant d’années ou j’ai suivi mère-célibataire!

– Les banques qui ne font pas confiance facilement.

– Le manque de soutien et d’encadrement pour la réalisation de projet.

– Un manque de structure qui te voit comme une professionnelle et non pas comme une aventurière (ou pire, une victime).

Ma fille est ma ressource ! Préparer un meilleur avenir pour nos jeunes est déjà un combat de tous les jours. C’est un combat économique et culturel. Les mentalités doivent aussi évoluer. Le développement de l’individu passe à tous niveaux, je le vois dans mon métier. Alors si avec mes services de coaching je peux aider des jeunes en insertion professionnelle à trouver leur personnalité dans un code vestimentaire. Et ainsi les aider à trouver un emploi. Ou si je peux aider une femme battue a reconstruire son estime d’elle-même. Ou une femme ronde à mieux vivre les regards des diktats de mode….  Alors je serai la femme entrepreneure la plus heureuse  du monde car mon objectif sera atteint.

Je veux dire aussi à ma fille qu’une femme (mère célibataire ou non) à le droit d’être une professionnelle épanouie, une femme heureuse dans son rôle de mère, d’avoir une vie sociale. Et que quand on veut on peut! On peut être en création d’entreprise mère célibataire ! Je veux lui dire d’aller au bout de ses rêves et d’être positive et patience en toutes circonstances !

Finaliser le lancement de mon projet, développer mon activité pour en vivre normalement et ne plus survivre. Songer à embaucher (d’ici 3 à 5 ans). Pérenniser mon job.  Avancer avec les valeurs fondamentales humaines, respect, valeurs morales. Avoir une façon de travailler dynamique et innovante.  Offrir un service optimal et de qualité quelque soit la cliente. Respecter l’autre et découvrir sa beauté intérieure.

Apprenez à ne plus avoir peur d’être vous-même, de regarder droit et fièrement devant vous. N’ayez pas peur d’être en création d’entreprise mère célibataire. Refusez d’endosser un rôle de victime. Sortez des sentiers battus. J’étais sans diplômes à mes 20 ans et aujourd hui à 43 ans, je suis diplômée. Ne vous freinez pas et cherchez à vous épanouir seule. Sachez que personne n’a de réelle solution pour vous sur du long terme. Donnez-vous donc les moyens pour réussir. Entourez-vous de personnes positives qui vous tirent vers le haut.

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