La parentalité positive- parfois appelée la bienveillance éducative- est simplement une pratique éducative qui a pour but d’élever nos enfants sans violences éducatives. En privilégiant de manière éclairée l’intêret de l’enfant sur nos propres émotions. Cette pratique est de plus en plus en pratiquée dans toute la France et nous sommes nombreuses à y voir un progrès de notre société.
Mais une maman solo est un parent qui vit sans le soutien quotidien de l’autre parent, voir sans aucun soutien du tout d’un autre adulte. Et que de ce fait, elle est l’unique responsable de tous les besoins financiers, matériels et émotionnels liés aux enfants. Vous comprendrez donc aisément que la parentalité positive n’est pas un exploit facile pour une maman solo. Et comporte une multitude de défis.
Le premier défi de la parentalité positive pour une mère seule est la fatigue.
L’un des défis les plus conséquents pour une mère seule qui souhaite pratiquer la parentalité positive est bien sûr la fatigue. Avouons-le simplement: si vous accomplissez seule ce qui a été conçu pour être un travail de deux personnes, le fait que vous vous sentiez souvent physiquement, émotionnellement et spirituellement usée n’est pas seulement un tour que vous joue votre imagination !
Mais parce-que l’éducation de vos enfants dépend entièrement de vous la plupart du temps, vous pouvez perdre patience. Vous êtes consciente de cette réalité et cela entraine un certain stress et une certaine culpabilité.
Voila la raison pour laquelle si vous êtes une mère seule et que vous souhaitez pratiquer la parentalité positive vous devez être particulièrement attentive au fait d’être bienveillante avec vous-même. Et vous aménager des périodes de repos et de récupération. Vous devez aussi éviter les situations de stress et de fatigue au maximum. Encore plus quand vous êtes déja fatiguée et stressée. J’ai connu des mamans qui par périodes cessent de travailler depuis chez elles. Ou qui laissent un peu plus leurs enfants à garder qu’à l’ordinaire. Cela leur permet de ne pas rajouter de la fatigue à la fatigue. Ce qui mène presque inévitablement à l’enervement et au manque d’empathie pour les autres et pour soi.
Un autre défi qu’une seule mère rencontre quand elle souhaite pratiquer la parentalité positive est la pression liée à la prise de décision.
La parentalité,qu’elle soit positive ou traditionnelle, exige de faire des choix éclairés et de définir des règles et des orientations.
Nous devons nous-même êtres absolument convaincues de nos choix pour pouvoir les défendre. Que ce soit face à notre entourage (qui n’est pas toujours avare de remarques) ou devant nos enfants. Hors il est difficile d’être bienveillant quand on n’a pas de soutien. Ou de ne pas juger les autres quand on a la sensation d’être soi-même souvent jugée.
Sans parler des challenges de la vie quotidienne. Qui vont certainement beaucoup évoluer au fur et à mesure des années qui passent. Et au fur et à mesure que nos enfants grandissent.
Quand les parents sont mariés, ils peuvent compter l’un sur l’autre pour dialoguer et pour prendre ces décisions éducatives. Chacun apporte à l’autre son opinion et son propre vécu. Dans l’idéal ces expériences sont complémentaires et permettent au couple parental d’envisager la parentalité positive de manière sereine et assurée. Tandis que la mère seule qui aspire à la parentalité positive doit décider seule de tout. Et elle doit aussi porter seule le fardeau de justifier de son éducation devant la société toute entière (école, famille, voisinnage…).
Le 3ème défi d’une mère seule qui souhaite pratiquer la parentalité positive est le stress lié à l’argent.
On a beau dire que le manque d’argent n’est pas mortel, il est quand même bien difficile de rester dans un état d’esprit positif quand on a des problèmes d’argent.
La contrainte financière, causée par le décès du conjoint,par le divorce, par la séparation etc. perturbe votre équilibre financier et psychologique. Attendre de manière incertaine chaque mois une pension alimentaire aussi. Sans parler du fait que beaucoup de mamans solos manquent de moyens financiers pour se faire aider dans les tâches quotidiennes.
Alors, qu’est-ce qu’une mère seule peut faire pour s’aider dans la parentalité positive?
Cherchez un « parrain » de confiance ou un « père de coeur » pour échanger et pour vous aider à rester sur la voie de la parentalité positive.
Assurez-vous que votre parrain choisi partage vos valeurs fondamentales. Afin que vous soyez certaine de recevoir des conseils qui correspondent à vos choix et à vos aspirations. Pourquoi pas aussi vous rendre à des réunions et colloques sur la parentalité positive? Ou lire des livres de dévellopement personnel? Bien que vous restiez la décisionnaire, obtenir des conseils et encouragements sur le plan parental peut réduire votre anxiété. Et vous permettre de faire cette chose difficile pour les mamans solos: élever ses enfants dans la bienveillance éducative.
Faites une liste de tout ce que vous et vos enfants aurez à gagner à évoluer dans la bienveillance éducative. Et décidez de si cela en vaut la peine ou non. Je suis certaine que cela la vaudra.
Créez des rituels simples pour commencer. Par exemple prendre quelques dizaines de minutes chaque jour pour parler à vos enfants. Ou encore partager une expérience en famille chaque mois qui ressera les liens entre vous.
Définissez vos priorités et avancez sur le chemin de la parentalité positive à pas de bébé. Personne ne vous demande d’être parfaite. Ni maintenant, ni jamais. Mais vous pouvez mettre en place de petites choses pour chaque jour progresser et devenir meilleure.