La moitié des femmes accouchées connaissent le baby blues. Il apparaît dans les trois jours suivant l’accouchement et disparaît comme il est venu dans un délai de quinze jours maximum.
La dépression post-partum elle est plus durable et les symptômes sont plus sévères. Elle concerne 10 % des jeunes mamans. Selon une recherche américaine, les femmes ayant de faibles revenus sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépression post-partum.
Bien entendu les femmes pas ou peu entourées ou ayant de mauvaises relations avec leurs propres parents ou le papa sont aussi considérées comme de la population à risque. D’où l’importance d’être entourée au moment de l’accouchement et dans les semaines qui suivent même pour les mères célibataires. Mais la cause exacte de la dépression post-partum est inconnue.
Comment savoir si je suis atteinte d’une dépression post-partum?
En réalité, chaque mal-être devrait encourager à consulter. Surtout si ce mal être devient pénible et invalidant.
Voici tout de même quelques symptômes. Certaines les ressentent tous d’autres seulement quelques uns. Pour un diagnostique fiable, allez consulter un médecin.
La maman concernée par ce type de dépression peut avoir des pensées négatives sur son enfant ce qui induit souvent un fort sentiment de culpabilité. Un intense sentiment de fatigue est aussi un des symptômes tout comme l’absence de joie de vivre, la sensation d’être engourdie (ralentissement moteur) ou au contraire agitation, le manque d’envie de voir ses parents et amis, les troubles graves du sommeil, le manque de libido, les graves sautes d’humeur, le sentiment d’échec ou d’inaptitude, l’impression d’être piégée, les troubles de l’appétit et bien sur les idées noires voir suicidaires.
Certaines ressentent alors un manque d’intérêt pour elle-même ou envers leur bébé . Tandis que d’autres à l’inverse une préoccupation excessive au sujet du nouveau-né. Certaines craignent en permanence de lui faire du mal ou de le blesser.
En réalité, la dépression post-partum ressemble à une autre dépression, sauf que certains des symptômes sont liées à des pensées au sujet du bébé et du rôle de mère.
En cas d’ anxiété aiguë, d’agitation, d’hallucinations, de paranoïa, d’hystérie et des idées suicidaires ou infanticides, il s’agit de psychose post-partum. Plus rare, celle-ci survient chez une femme sur 1000 qui accouche. La psychose post-partum nécessite une hospitalisation.
Que faire pour s’en sortir ?
Sans parler des conséquences pour le nourrisson qui grandit les premières années avec une mère déprimée, l’état dépressif peut aussi être lourd de conséquences sur le plan familial, social et professionnel.
La première des choses à faire et d’en parler. Il ne faut pas hésiter à aller consulter un psychologue et à demander de l’aide. Selon votre situation, vous pouvez peut-être bénéficier de l’aide de puéricultrices à domicile ou d’autres mesures visant à vous venir en aide dans votre vie quotidienne ou être dirigée vers des associations ou des groupes de soutien Dans certaines certaines régions de France, vous pouvez être hospitalisée avec votre bébé dans une unité mère-enfant. Un médecin pourra aussi vous prescrire des anti-dépresseurs si votre cas le nécessite
Essayez de vous reposer, mangez sainement, faites de l’exercice avec modération et surtout maintenez le contact avec vos amis et votre famille. Demandez à vos amis ou aux membres de votre famille de vous aider à prendre soin du bébé pour que vous puissiez vous reposer. Occupez-vous de vous.
Sachez que la plupart des femmes s’en sortent ! Alors pourquoi pas vous ?
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Crédit photo: I Should Be Folding Laundry